Pendant que les GAFA multiplient efforts et investissements autour de l’intelligence artificielle, dont les chatbots ne sont que l’une des timides incarnations, un nouveau rรฉseau social dรฉcentralisรฉ baptisรฉ Mastodon suscite la curiositรฉ. Quoi de neuf cette semaine ? C’est l’oeil de l’agence YDCA sur l’actualitรฉ des derniers jours.
Mastodon : bulle ou vrai phรฉnomรจne ?
Pas forcรฉment partisans des derniรจres รฉvolutions dรฉcidรฉes par Twitter, les vรฉtรฉrans du service s’intรฉressent cette semaine ร un projet alternatif baptisรฉ Mastodon. Celui-ci reprend les fondamentaux de Twitter, avec la notion de @, des comptes ร suivre et des messages de type micro-blogging, en autorisant tout de mรชmeย jusqu’ร 500 caractรจres. Surtout, Mastodon affiche un fonctionnement dรฉcentralisรฉ : en thรฉorie, n’importe qui peut hรฉberger sa propre instance, qui fonctionnera donc indรฉpendamment des ressources principales.
Une ยซย fรฉdรฉrationย ยป, sorte de colonne vertรฉbrale du rรฉseau, permet de constituer une archive commune ร partir de ces diffรฉrentes instances. Partisansย d’un plus grand respect de la vie privรฉe sur Internet, repentis de Twitter ou entreprises ร la recherche d’un outil ร vocation privรฉe : les scรฉnarios d’usage ne manquent pas, mais la masse critique en termes d’audience sera-t-elle atteinte, compte tenu de la (relative) technicitรฉ du fonctionnement ?
Bing + Skype = chatbot
L’intรฉgration des diffรฉrents services et logiciels maison est une tรขche de fond pour Microsoft, qui aborde chaque thรฉmatique porteuse avec cette ambition toujours renouvelรฉe. Le phรฉnomรจne des agents conversationnels, auquel le gรฉant de Redmond s’intรฉresse depuis de longues annรฉes, donne lieu ร une expรฉrimentation inรฉdite : l’ajout, ร cรดtรฉ de certainsย rรฉsultats du moteur de recherche Bing, d’un call to action dรฉclenchant l’ouverture d’une conversation Skype. A l’autre bout du fil, un bot est chargรฉ de rรฉpondre aux questions de l’internautes. La fonctionnalitรฉ est pour l’instant testรฉe dans la rรฉgion de Seattle, sur de la recherche locale. Un exemple ? Le bot est susceptible d’entrer en service sur une requรชte liรฉe ร un restaurant, pour renseigner sur la carte, les moyens de paiement acceptรฉs ou les horaires d’ouverture. Bientรดt la prise de rรฉservations ? Microsoft n’a pas communiquรฉ sur l’envergure de ce test et les suites qui lui seront donnรฉes.
Cartographie de l’intelligence artificielle
En parlant de bots… on remercie le site amรฉricain spรฉcialisรฉ Topbots.com, qui propose cette semaine une cartographie des acteurs et domaines couverts par le champ de l’intelligence artificielle. Cette carte (cliquezย iciย pour le fichier d’origine en PDF) n’est pas forcรฉment exhaustive, mais elle a le mรฉrite d’offrir une vue d’ensemble, histoire de cadrer un minimum et surtout de nourrir la rรฉflexion. A commencer par la question que tout le monde se pose : qui sera le prochain sur la liste des secteurs bouleversรฉs par l’avรจnement d’une IA ?
BNP Paribas s’offre Compte Nickel
Compte Nickel fait partie de ses startup qui ont construit leur succรจs sur la simplification d’un processus autrefois trรจs fastidieux. Via un simple kit vendu en bureau de tabac, elle permet en effet de se crรฉer l’รฉquivalent d’un compte bancaire et de disposer d’un RIB ainsi que d’une carte bancaire Mastercard pour 20 euros par an. Lancรฉ en 2012, le service n’est pas moins cher que celui d’une banque en ligne, mais il est radicalement plus rapide : pas de document complexe ร renvoyer par la poste, pas de rendez-vous en agence, l’enregistrement se fait sur place, avec une piรจce d’identitรฉ et un numรฉro de mobile…
Compte Nickel aurait aujourd’hui 500 000 clients en France, notamment parmi les 12 -18 ans. De quoi susciter la convoitise des grands groupes : c’est finalement BNP Paribas qui a pris le parti de s’offrir la sociรฉtรฉ. Officiellement il s’agit de la dรฉvelopper en parallรจle de la banque en ligne maison (Hello Bank). Difficile tout de mรชme de ne pas y voir aussi la volontรฉ de contrรดler un potentiel concurrent avant qu’il ne devienne trop sรฉrieux.
Facebook Workplace : bientรดt la version gratuite
Pour se faire une place sur le marchรฉ des rรฉseaux sociaux d’entreprise, Facebook envisage la mise en place d’une version gratuite de son outil dรฉdiรฉ, Workplace. Le produit est encore jeune, mais la sociรฉtรฉ de Zuckerberg y place de grands espoirs : cette dรฉclinaison interne et professionnelle du numรฉro un mondial des rรฉseaux sociaux constitue un important levier de croissance.
Pour conquรฉrir de nouveaux clients, Facebook envisage donc une logique freemium : d’un cรดtรฉ, une version gratuite qui dispense les fonctions de partage et de communication. De l’autre, la mouture payante, enrichie des fonctions de supervision et de l’intรฉgration aux outils tiers (Active Directory par exemple), facturรฉe entre 1 et 3 dollars par utilisateur. La date d’arrivรฉe de cette version gratuite n’a pas encore รฉtรฉ communiquรฉe, mais comptez sur YDCA pour vous en informer !